samedi 21 mai 2011

Quel avenir pour la planète terre ?


Quel avenir pour la planète Terre ? Le constat est accablant. La terre est en danger et il faut agir. Agir avec conscience. Comment ? En redonnant du sens à l’action, à notre lien avec les hommes et la Nature.

La planète Terre est au centre de l’actualité. Nous assistons à une pléthore de publications, films, débats, rassemblements sur les constats, enjeux, réflexions concernant la planète. (1) Le marketing s’est même approprié le sujet …
L’écologie planétaire est une préoccupation qui rentre au cœur des débats politiques.
Le prix Nobel de la paix 2007 a été attribué à l’ancien vice-président des Etats-Unis
Al Gore, auteur du livre et du film Une vérité qui dérange (2) et au Groupe d’experts
Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC). La nécessité d’un pacte écologique
a été au cœur de l’enjeu politique électoral et du Grenelle de l’environnement pour la France.
L’assemblée générale des Nations Unies proclame 2008 «Année internationale de la planète Terre».
La question écologique est devenue une question trop sérieuse pour être laissée, aux (seules) mains des écologistes. Elle est maintenant au cœur de toutes les consciences.
La responsabilité individuelle et collective
L’individu et la société sont de plus en plus interpellés dans leur responsabilité. On s’intéresse au développement durable, au commerce équitable, à la conscience écologique, à la consommation propre, aux gestes citoyens… autant d’incitations à la prise en compte de la question de la protection de la planète.
Les signaux d’alerte de la nature
La Nature elle-même envoie des signaux d’alerte de vaste ampleur jamais atteinte semble-t-il : intensification des cyclones dans l’Atlantique équatoriale, vagues de chaleur sur l’Europe occidentale depuis 2003, rétrécissement de la couverture neigeuse, amorce de la fonte de la calotte glaciaire du Groënland et de l’antarctique, sécheresses… autant de phénomènes dont la périodicité et l’intensité se sont multipliées ces vingt dernières années.
Un caractère d’urgence
Le changement climatique, dont l’effet de serre est déjà diagnostiqué comme irréversible dans son processus et ses conséquences, nécessite d’adopter très vite des mesures pour ne pas aggraver la situation, et en rendre les conséquences totalement inéluctables ; l’atteinte prolongée de certaines composantes de l’écosystème, la raréfaction, l’altération ou la destruction de l’eau, de la flore, de la faune… risquent de compromettre l’équilibre de l’ensemble, entre catastrophe écologique et désastre géopolitique.
Les déséquilibres et leurs conséquences sont visibles, vérifiables et mesurables. Ils s’intensifient en amplitude, en répétition et en irréversibilité : il y a urgence !
Une prise de conscience collective
Face à la question écologique, à sa médiatisation, à ses débats politiques et à l’attitude consumériste, des prises de conscience collectives s’opèrent. D’une part notre modèle de développement occidental, développé à l’échelle mondiale risque de mettre en danger  la planète
Terre. L’empreinte écologique (3) indique que si tous les êtres humains avaient le même niveau de vie qu’un Européen, il faudrait l’équivalent de deux planètes, et que si les humains avaient tous le niveau de vie d’un Américain, il faudrait cinq planètes !
D’autre part l’homme n’est pas seul, il fait partie d’un ensemble vivant, inter relié, interdépendant, et les choix, les actions et les transformations d’une partie agissent sur l’ensemble, ensemble qui a des effets sur les parties.
Enfin, nous sommes tous concernés. Nous sommes à la fois les acteurs de ce désastre annoncé, et les premières victimes.
Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère, une ère écologique ! (4)
De quelle actualité parle-t-on ?
La question écologique n’est pourtant pas une actualité récente.
S’agit-il de la survie des espèces : un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un amphibien sur trois sont menacés de disparaître (5) ?
S’agit-il du point de vue de Descartes qui veut que «l’homme soit maître et possesseur de la nature» (6)?
S’agit-il de l’urgence, cette capacité à nous mobiliser, mus par notre instinct de survie ? S’agit-il d’une intelligence capable d’anticiper, de prévoir, de décider ?
Enfin, s’agit-il de la conscience écologique ou la manifestation d’une peur de disparaître ?
Prendre de la hauteur
La planète est en danger ? Elle a déjà connu des changements climatiques au cours de son évolution, nous le savons, il est naturel qu’elle en vive d’autres. Mais sommes-nous prêts à ce genre de mutation naturelle ? Quelle vision, quelle intégration, quelle participation avons-nous avec ces grands cycles de la nature ? Et plus simplement, avec les cycles des saisons, avec l’alternance du jour et de la nuit ? Quel est notre comportement face aux changements, quelles sont nos convictions profondes faces à l’impermanence ? Quelles stratégies mettons nous en place, individuellement et collectivement pour nous rassurer, nous protéger, contrôler cette incertitude ? Quelle éducation, quelle formation avons-nous sur ces sujets ? Comment agir en situation d’urgence ? Faut-il préconiser des solutions superficielles qui ne règlent pas le problème de fond ?
Se relier à soi-même,  aux autres et à la Nature
À travers la question écologique, il y a la question de l’homme, du lien qu’a l’homme avec lui-même, avec les autres et avec la nature.
Avec lui-même, car l’homme doit trouver en lui-même, vivre par lui-même et pour lui-même une cohérence profonde et intime. Avec les autres, il faut se relier aux autres, apprendre à sortir de la séparativité, développer la fraternité. La clé est l’éducation, la capacité à être naturel, c’est-à-dire à donner le meilleur de soi-même aux autres. Mais l’éducation doit s’intégrer dans une vision politique au sens premier du terme (s’occuper de la cité).
L’éducation passe par le volontariat
C’est dans cette orientation de responsabilité assumée au sein de notre société, que nous encourageons dans nos écoles de philosophie, l’éducation au volontariat. Le volontariat  est l’engagement de l’individu dans des actions pratiques pour aider les autres, pour aider la
Nature qui en a besoin. Le volontariat doit être l’expression et la condition pour devenir humain, c’est-à-dire relié à soi-même, aux autres et à la nature, pour préserver le lien et l’Union. Alors, ne tardons pas et  soyons nombreux à nous engager dans la voie du volontariat !
Par Lionel Desjon